Printemps amer

Comme une nausée amère
Alors que ma gorge se ressert
Comme un regard qui se perd
Comme gémir dans un désert.

Cette peau que je veux arrachée
Mon corps froid et souillé
Mon coeur las et sali
Mes humeurs noires et meurtries.

Des pas sur le parquet verni
Le froissement de manteaux feutrés
De draps de coton froissés
Le dégoût, après l’envie.

La fin d’un espoir bancal
D’une relation voulue normale
Le printemps devenu létal
Des larmes tant j’ai mal.

Une fragrance suave et légère
Contraste mon atmosphère
Au creux de mon ventre le poids
N’avoir rien dit, penser tout bas.

Demain bientôt sera là
Voir grandir ce malaise épais
Nourrir sans fin ma plaie
Créer un sourire là où il n’y en pas.

Unimaru

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